Introduction au rêve lucide


Bienvenue sur ce guide qui va vous initier au rêve lucide.


  • Tout d'abord, qu'est-ce que le rêve lucide ?
   Il se peut que vous ayez déjà fait un rêve lucide sans le savoir. La définition la plus simple d'un rêve lucide est "un rêve où l'on sait que l'on est en train de rêver". Le fait de savoir que vous êtes en train de rêver peut vous permettre de modifier le cours du rêve, et donc d'y faire ce que vous voulez. Vous est-il déjà arrivé, par exemple au cours d’un cauchemar, de prendre conscience que vous étiez dans un rêve, et de tenter d'influer sur le cours de ce dernier ? C’est un exemple de rêve lucide.

  • Que peut-on faire dans un rêve lucide ?
   Dans un rêve lucide, vous pouvez faire tout ce qui vous passe par la tête, la seule limite est votre imagination. Eh oui, ce n'est pas tous les jours qu'on peut voler à dos de dragon… Mais la nuit, faut voir ! Vous pouvez aussi voyager sur une autre planète, plier Paris en deux comme dans Inception, vous retrouver devant des paysages plus étonnants les uns que les autres… (Vous pouvez retrouver d'autres exemples dans la rubrique "Une fois lucide").Vous pouvez mettre à profit votre lucidité pour apprendre à mieux vous connaître ou pour mettre fin à des cauchemars récurrents. Tout comme vous pouvez considérer le rêve lucide comme un simple terrain de jeu. Tout est possible dans le rêve lucide.

  • Qui peut en faire ?
   Tout le monde peut en faire ! Il suffit d'un peu de volonté, de motivation et de suivre les méthodes présentées dans ce guide.

  • Comment faire des rêves lucides ?
   Dans un premier temps, vous aurez besoin de vous souvenir de vos rêves normaux. Ensuite, vous avez le choix entre de nombreuses techniques d’induction de rêves lucides.
Il existe deux façons d'accéder à la lucidité en rêve :
- Prendre conscience que l'on rêve pendant un rêve en cours. C'est ce que l'on nomme un D.I.L.D. (Acronyme* anglais pour "Dream-Initiated Lucid Dream") ;
- Entrer directement en rêve en gardant sa conscience pendant la phase d'endormissement. C'est ce que l'on nomme un W.I.L.D. (Acronyme* anglais pour "Wake-Initiated Lucid Dream").
Il est conseillé de commencer par la pratique du DILD. A cette fin, il convient d'utiliser l'autosuggestion et/ou la méthode MILD, ainsi que les tests de réalité. A l'inverse, les techniques d'induction de WILD sont déconseillées aux débutants, entre autres parce qu'elles sont considérées comme plus délicates à réussir en général.

* Voir la liste d'acronymes dans le glossaire

Généralités sur les cycles du sommeil

       Le sommeil s'organise en plusieurs cycles d'environ 90 minutes. À l'issue de chacun de ces cycles, on passe par un micro-réveil plus ou moins marqué (le plus souvent on se retournera dans son lit sans s'en souvenir).
À l'intérieur de chacun de ces cycles, différentes phases de sommeil se succèdent. On différencie ces phases grâce à l'EEG (ÉlectroEncéphaloGramme) qui mesure l'activité électrique du cerveau sous forme d'ondes électromagnétique. On parle alors d'ondes cérébrales.
Ces ondes électromagnétiques proviennent de l'activité électrique des neurones et dépendent de leur synchronisation.
Le résultat est une onde dont les fréquences sont données entre :
  • Delta : stade de sommeil profond (pas ou peu de rêve).
  • Thêta : rêverie, somnolence ou hypnose, relaxation profonde, méditation. Ces ondes ont aussi été impliquées dans la mémorisation d'informations.
  • Alpha : détente paisible, relaxation légère, état de conscience apaisé. Moins le cerveau  travaille, plus il produit ce type d’onde. Dès qu'on ferme les yeux, on passe rapidement en ondes alpha. Idem... lorsqu'on regarde la  télévision !
  • Bêta : l'état normal de veille, activité mentale, attention, concentration ou anxiété.
  • Gamma : on ne sait pas encore trop à quoi ça sert.  On les a retrouvées dans des processus de liage perceptif (mise en rapport d'informations de sources sensorielles diverses concernant le même objet).
Nous avons deux grands types de sommeil, le sommeil paradoxal ( également appelé stade REM) et le sommeil lent. Le sommeil lent peut lui même se subdiviser en 4 stades (attention, nous n'avons pas listé les stades un par un) :
  • La Somnolence (Stade 1) : C'est l'endormissement, avec majoritairement des ondes Thêta.
  • Le Sommeil lent léger (Stade 2) : En ondes Thêta également. Il occupe environ 50 % du temps de sommeil total. Le sujet est assoupi, mais il est encore très sensible aux stimuli extérieurs. Ainsi en stade 2, environ 50 % des bons dormeurs et 80 % des mauvais dormeurs pensent ne pas dormir.
  • Le Sommeil lent profond (Stade 3 et 4) : L'activité électrique est constituée d'ondes lentes, les ondes Delta, et les signes vitaux se ralentissent tout en devenant réguliers. Au début, au stade 3, persiste une très discrète activité musculaire et les mouvements oculaires ont quasiment disparu. C'est vers la fin, au stade 4, que peuvent parfois se produire les terreurs nocturnes ou le somnambulisme. Le sommeil profond occupe environ 100 minutes au cours d'une nuit moyenne de sommeil, que la personne soit un petit dormeur ou un gros dormeur. Il a tendance à diminuer avec l'âge, au profit du Sommeil léger. Physiologiquement, c'est la partie la plus importante du sommeil car c'est à ce moment qu'ont lieu les divisions cellulaires et la production de l'hormone de croissance.
  • Le Sommeil paradoxal (également appelé Stade REM) : Sur l'EEG, l'activité est plus proche de celle de l'éveil que celle du sommeil lent, c'est là le "paradoxe". L'activité électrique du cerveau et des yeux y est très importante (d'où le terme : Rapid Eye Movement = Mouvements Oculaires Rapides), alors qu'il existe une atonie musculaire (paralysie) quasi totale du reste du corps. La respiration est irrégulière. Le cœur accélère ou ralentit. Ce stade se répète toutes les 90 minutes environ, et sa durée s'allonge avec la succession des cycles du sommeil, pour devenir maximale en fin de nuit. C'est la période propice aux rêves (mais aussi aux cauchemars), bien que les rêves puissent également survenir pendant le sommeil lent (Il semblerait cependant que les rêves qui se produisent pendant le sommeil lent soient très différents de ceux du sommeil paradoxal, et que l’on ne s’en souvienne que très rarement, voir cette discussion). Le sommeil paradoxal correspond environ à 20-25 % du temps total de sommeil.
       Au cours d'une nuit de sommeil, les périodes de sommeil paradoxal s'allongent de plus en plus. Au contraire, les stades de sommeil lent profond (stades 3 et 4) se raccourcissent et disparaissent, au profit du sommeil léger (stade 2). L'hypnogramme permet de visualiser ces différents stades :


      Sur l'Hypnogramme les ondes lentes (stades 3 et 4 : Delta) sont en bas et les ondes plus élevés en haut (éveil : Bêta).

      La régularité  des différentes stades du sommeil n’est pas toujours parfaite. On remarque qu’elle est assez bien ordonné chez les sujets jeunes et commence à se dérégler pour donner des hypnogrammes plus chaotiques chez les sujets âgés.


      Le SOREM est un cas particulier. L'une des multiples irrégularités qui peut exister dans la mécanique des cycles du sommeil.
Ce sigle signifie Sleep Onset REM. C'est une phase de sommeil paradoxal (REM) qui apparait tout de suite, ou peu de temps après, l'endormissement.
Jusqu'à un peu moins d'une demi heure après l'endormissement (au delà on considérera que la phase de sommeil REM est à peu prés à la bonne place).
Il se produira au premier endormissement ou durant une sieste.
Le ou les facteurs déclencheurs ne sont pas encore identifié avec certitude. Il existe toute fois un consensus pour accuser une hygiène de sommeil irrégulière.
Ce "défaut technique" est intéressant car il facilite la prise de lucidité (autant par WILD que par DILD ).


       À quel moment rêve-t-on ?

      Des études ont été faites en réveillant plusieurs individus à différents stades du sommeil. Elles ont montré que la qualité du souvenir de leur rêve est fonction du stade auquel ils sont réveillés.
Les sujets réveillés au cours de leur sommeil paradoxal se souviennent avec beaucoup plus de détails de leur rêve, tandis que si on les réveille au cours du sommeil lent, ils s'en souviennent de façon très floue, ou n'en gardent aucun souvenir précis.
La probabilité d'obtenir un souvenir de rêve est de l'ordre de 80 % si le réveil a lieu pendant le sommeil paradoxal, et de 20 % durant le sommeil lent.

Les études ont également montré que l'importance du mouvement oculaire, l'augmentation du rythme cardiaque et l'intensité du rêve sont corrélées. Ces études ont confirmées que 80 % des rêves se produisent pendant le sommeil paradoxal. Cependant, les activités oniriques peuvent également avoir lieu pendant certains stades du sommeil lent. Il ne faut donc pas superposer les termes "rêve" et "sommeil paradoxal".


     Est-ce que les animaux rêvent aussi ?

Les animaux ne pouvant pas nous raconter leurs rêves, il est difficile de savoir précisément quels animaux rêvent et lesquels ne rêvent pas. Cependant on peut mesurer leur sommeil pour rechercher s'ils ont des phases de sommeil paradoxal. Certes "sommeil paradoxal" ne signifie pas obligatoirement "rêve", mais c'est tout de même un indice important.
Ni les insectes, ni les animaux à sang froid ne présentent de sommeil paradoxal. Seuls les mammifères vivipares (marsupiaux et placentaire) et plus faiblement les oiseaux présentent durant leur sommeil une phase de sommeil paradoxal. Les mammifères ovipares, les monotrèmes (il n'y a que l'ornithorynque et l'échidné dans cet ordre) ne présentent pas de sommeil paradoxal non plus.

Dans les années 1950, Michel Jouvet localisa chez le chat les neurones qui font que les muscles restent immobiles pendant ce sommeil paradoxal. Ces neurones neutralisés, le chat pouvait donc manifester ses éventuels rêves. Les yeux fermés, le chat en sommeil paradoxal, se mit à courir comme s’il poursuivait une souris et à hérisser son poil comme si un danger approchait.
Ce qui laisse à penser que le rêve reflètera les préoccupations de chaque espèce.

Les oiseaux, quant à eux, présentent de tout petits épisodes de sommeil paradoxal, très brefs (10 à 20 secondes) mais qui se répètent souvent au cours de la nuit.
Donc ..pour eux le doute reste permis.

(Pour ce sujet nous avons -ce topic-, beaucoup d'information ont été prise sur ce site -Phylogenèse des états de sommeil- )



Pour plus d'information vous pouvez consulter ce sujet de notre forum :Généralité sur les cycles du sommeil

Les phosphènes et l'étape hypnagogique

Les phosphènes et les hallucinations hypnagogiques (que l'on simplifie par HH) sont des phénomènes que l'on peut observer lorsque l'on s’endort.


Les phosphènes :

Les phosphènes sont les plus simples à voir. Pour ceux là il suffit presque de fermer les yeux et d'attendre un tout petit peu.

Au début on ne verra rien. Que du noir ou du gris.
Mais à y regarder de plus prés il ne s'agit pas d'un noir parfaitement lisse et uni. On distinguera plutôt quelque chose comme ça :



On remarquera qu'il y a des sortes de petits nuages un peu plus clairs et de tout petits points lumineux qui apparaissent et disparaissent : ce sont des phosphènes.
C'est du au parasitage des zones visuelles du cerveau par les zones actives à côté.

Si l'on fait encore un peu plus attention à ces nuages et à ces petits points, ils deviennent plus lumineux et un peu colorés :


Et parfois même on distinguera des mouvements continus, ça peut tourner en cercle ou ça peut faire un mouvement de translation répétitif, un peu comme ça :


C'est parce que le cortex visuel essaie d'accentuer les contours comme il le fait dans la journée pour délimiter les objets. Et comme il n'y arrive pas puisque c'est tout flou, ça donne un peu n'importe quoi. En fait, ça crée une fonction itérative qui prend en entrée l'image précédente et ça finit par se stabiliser sur un cycle répétitif régulier.

Il ne faut pas confondre les phosphènes (que l'on peut voir les yeux fermés) et la myodésopsie, qui est un phénomène entoptique qui se produit les yeux ouverts.
Vous avez sans doute déjà aperçu, en regardant le ciel, une myriade de tout petits points lumineux s'agitant en tout sens !?
Et bien cela est une myodésopsie. Il s'agit d'éléments qui sont sur ou dans notre œil, que l'éclairage va faire apparaître en surbrillance.
L'origine de ces petits points est discutée, certains prétendent qu'il s'agit de bactéries sur l’œil, d'autres de parasites, de déchets, ou même de globules blancs. Peu importe ! Ce n'est pas notre sujet. Ce qu'il faut retenir c'est que, même si ça y ressemble, ce ne sont pas des phosphènes diurnes.


L'étape hypnagogique :

L'étape hypnagogique est un peu moins accessible, elle demande d'être un peu plus avancé dans l'endormissement.
L’électro-encéphalogramme indique que cette étape fait partie du sommeil lent léger. Autrement dit, même si l'on n'en a pas l'impression, on est déjà partiellement endormi.
C'est d'ailleurs pour cela que l'on assistera plus facilement aux hallucinations hypnagogiques lorsque l'on est très fatigué ou après un réveil nocturne. Dans ces cas là on entrera plus rapidement dans le sommeil, alors qu'en temps normal le temps que cette étape arrive on aura déjà “débranché”, on aura déjà sombré dans l'inconscience.

L'étape hypnagogique est peuplée par différentes hallucinations plus ou moins marquées pouvant toucher n'importe quel sens. Elles peuvent être :

- Visuelles, allant d'images simples (par exemple des tâches colorées) à d'autres très complexes (par exemple une scène en mouvement) ;
- Auditives, allant de sons élémentaires (ex : bruit, sonnerie … ) jusqu'à très complexes (ex : musique, phrase … ) ;
- Cénesthésiques (ou kinesthésiques, ça veut dire lié aux sensations du corps), par exemple une sensation de chute (la plus fréquente), de lévitation, de roulis ou de tangage, de diminution ou augmentation du volume du corps ou d'une partie du corps… ;
- Tactiles : pression venue du dehors, attouchement de la peau… ;
- Olfactives (rare) : odeurs agréables ou non… ;
- Gustatives (rare) : saveurs agréables ou non…


Des Phosphènes à l'imagerie hypnagogique :

Repartons du fond rempli de phosphènes de tout à l'heure...
A un moment donné, notre attention peut être attirée par une zone du champ de phosphènes en particulier :


A ce moment là il va s'effectuer ce que l'on pourrait appeler un "zoom mental". On ne sera plus attentif qu'à cette seule zone. On oubliera le reste autour et donc, comme c'est mental, le reste n'existera plus.

En fait, cette zone ressemblera à un gros paquet de phosphènes très peu colorés dont certains seront plus clairs, d'autres plus foncés, mais le fait que l'attention soit posée dessus va accentuer les contrastes et les contours :



Dans tout cela on va croire distinguer une forme. Et effectivement, notre attention accentuant l'image, une forme va finir par apparaître beaucoup plus nettement :



Ses images sont généralement peu colorées.
Elles ne seront pas nécessairement nettes et en relief dès le départ. Il pourra même s'agir uniquement d'objets ou de sujet isolés sans aucun décor derrière et autour.
Mais progressivement, à force de les laisser s'enchaîner les unes derrière les autres, elles pourront prendre plus de relief, plus de couleurs et aller jusqu'à représenter tout une petite scénette en mouvement.


Différence entre rêve et imagerie hypnagogique :


Il peut parfois être délicat de définir une frontière strict entre ce qui fait parti de l'étape hypnagogique et ce que l'on appellera le rêve. On peut cependant remarquer que pour l'imagerie hypnagogique il s'agit d'images qui apparaissent devant nous et pas d'une action à laquelle on prend part. On est devant une image hypnagogique alors que l'on est dans un rêve.
Les rêves sont immersifs et impliquent le rêveur à leur scénario. Ce qui n'est pas encore le cas pour l'imagerie hypnagogique.
De plus, lorsque l'on assiste aux hallucinations hypnagogiques, nous sommes encore conscients et en pleine possession de notre raisonnement. Ce qui n'est pas le cas en rêve (sauf en rêve lucide).


L'étape hypnagogique et le WILD :

Il est possible d'utiliser l'étape hypnagogique pour faire un WILD (s'endormir consciemment). Mais méfiez-vous celle-ci est trompeuse !
On peut facilement atteindre l'étape hypnagogique, y voir ce qui ressemblera à un début de rêve, ce qui donnera l'impression que le vrai rêve n'est plus très loin alors que ce ne sera pas nécessairement le cas. Les cycles naturels du sommeil font que, le plus souvent en début de sommeil, ce qui succédera à la phase hypnagogique (en sommeil lent léger) c'est du sommeil lent profond. Et dans celui-ci il est impossible d'être lucide.
Pour faire un WILD à partir des hallucinations hypnagogiques il faut correctement choisir son moment et avoir des hallucinations nettes et stables.
Pour plus de détails concernant le WILD consultez cet article.


Les hallucinations hypnopompiques :

Il peut également survenir des hallucinations après le réveil. On parlera alors d'hallucinations hypnopompiques.
Si l'on ne sait pas ce que c'est celles-ci peuvent être très déstabilisantes car elles peuvent se produire tandis que l'on a les yeux ouverts et peuvent également être là après que l'on ait bougé ! Elles peuvent même persister jusqu'à deux minutes après le réveil proprement dit.
Ces hallucinations sont tout de même très rares et, dans la majorité des cas, elles ne dureront que quelques secondes.


Pour plus d'information vous pouvez consulter ce sujet de notre forum :  Les phosphènes et l’étape hypnagogique.
Vous pouvez aussi visiter notre collection d'images hypnagogiques "originales".


Merci à Basilus West pour les images

Glossaire

Voici une petite liste d'acronymes souvent utilisés lorsqu'on parle de rêves lucides.

  HH = Hallucinations Hypnagogiques.
Hallucinations qui apparaissent entre la veille et le sommeil. Elles peuvent être visuelles, auditives, tactiles, ou cénesthésiques (sensations de mouvement par exemple). Le même acronyme peut aussi vouloir dire Hallucinations Hypnopompiques, ce sont les hallucinations qui se produisent parfois au réveil. (Voir l'article expliquant ce type d'hallucination)

  IH = Imagerie Hypnagogique.
Hallucinations hypnagogiques visuelles. Visions qui apparaissent entre la veille et le sommeil, durant l'état hypnagogique. (Voir l'article expliquant ce type d'hallucination)

  JR = Journal de Rêve.
Journal utilisé pour noter vos rêves, si possible dès votre réveil, afin de ne pas les oublier. (Voir l'article sur le rappel de rêves)

  MUO = Maintien dans l'Univers Onirique.
Synonymes : rêves en chaîne (dream chaining en anglais) ou replongée dans le rêve (dream reentry). Méthode consistant à ne pas bouger au réveil pour replonger consciemment dans un rêve lucide. (Voir l'article au sujet du MUO)

  PS = Paralysie du Sommeil.
Il s'agit d'un trouble du sommeil (qui est sans danger) pendant lequel la conscience est maintenue durant l'atonie musculaire. A ne pas confondre avec l'atonie musculaire elle-même, qui est un dispositif normal du corps, qui nous empêche de bouger durant le sommeil paradoxal et de reproduire les mouvements du rêve (ce qui serait dangereux pour nous). Par abus de langage, le terme “paralysie du sommeil” est parfois utilisé pour parler de l'atonie musculaire du sommeil paradoxal, mais c’est une erreur, puisque ce sont là deux phénomènes différents. (Voir l'article au sujet de la paralysie du sommeil)

  TR = Test de Réalité.
Technique d'induction consistant à mettre en doute la réalité de l'environnement réel ou rêvé afin de déterminer si l'on est en train de rêver. (Voir l'article sur les tests de réalité)

  DILD = Dream-Initiated Lucid Dream.
Rêve lucide qui démarre depuis un rêve normal.

  MILD = Mnemonic Induction of Lucid Dreams. Induction Mnémonique de Rêves Lucides.
Méthode d'induction inventée par le Pr Stephen Laberge, utilisant l'autosuggestion et la mémoire prospective. (Voir l'article sur la méthode MILD)

  WBTB = Wake-Back-To-Bed.
Synonyme : Retour au Lit. Méthode augmentant les chances d'avoir un rêve lucide. Le principe est de s'éveiller dans le courant de la nuit et de retourner se coucher après une période pouvant durer de quelques minutes à une heure. (Voir l'article sur le WBTB)

  REM = Rapid Eye Movement.
Synonyme : MOR ( Mouvements Oculaires Rapides). La phase de sommeil REM est aussi appelée "sommeil paradoxal". Les rêves y sont plus scénarisés, plus vifs et plus faciles à se remémorer. Par opposition, les autres phases sont appelées NREM (non-REM). (Voir l'article explicatif sur les cycles du sommeil)

  WILD = Wake-Initiated Lucid Dream.
Synonyme : EC (Endormissement Conscient). Méthode d'induction consistant à traverser consciemment toutes les phases de l'endormissement pour se retrouver dans un rêve lucide. Un rêve lucide obtenu grâce à cette méthode. (Voir l'article sur l'endormissement conscient)


Pour plus d'information ou pour une liste plus complète vous pouvez consulter ce sujet de notre forum :
Dictionnaire des abréviations

Conseils aux débutants

(Adapté de cet article de Basilus)

  • Les bases : motivation et certitude du résultat
   L'essentiel pour faire des rêves lucides, c'est
 1) la motivation ;
 2) la certitude qu'on va y arriver.
 C'est la base, on n'y échappe pas. Donc les conseils qui suivent prennent en compte au maximum cet état de fait. Si vous avez déjà essayé, que vous n'y êtes pas arrivé, que vous pensez que vous ne serez jamais capable d'avoir un rêve lucide ou bien d'en avoir beaucoup, arrêtez-vous, prenez du temps libre, oubliez le rêve lucide et attendez une meilleure occasion. Attendez de vous sentir réellement motivé pour recommencer. Lorsqu’ils s’y prennent correctement la plupart des débutants auront leur premier rêve lucide environ un mois après avoir commencé. Une fois rodé la moyenne est plutôt d’un rêve lucide par semaine... mais on peut faire beaucoup mieux !

  • Prêt pour le rêve lucide ? Les fondamentaux
   Maintenant, vous vous sentez vraiment prêt à avoir des rêves lucides, et votre schéma de vie s'accorde à la pratique du rêve lucide. Que faire ?
  • Ne pas négliger le souvenir de rêve
   Tenez à jour un journal de rêve et écrivez vos rêves dès que vous vous réveillez, pas une demi-heure ou des heures plus tard. Ne pratiquez pas de méthode tant que vous ne vous rappelez pas de manière correcte à peu près un rêve par nuit. Durant cette période, pour patienter, relisez votre journal de rêve en essayant de trouver des signes de rêve. Ils pourront vous aider plus tard. Quand vous estimez avoir un bon souvenir de rêve, que vous ne vous rappelez pas seulement de fragments mais de longues scènes de rêves complètes, vous pourrez commencer à pratiquer des techniques d'induction. Si vous ne vous y prenez pas comme une pipe, avoir un bon souvenir de rêve devrait vous prendre deux semaines maxi, pas beaucoup plus.
Vous trouverez plus de détails concernant le rappel ici : Se rappeler ses rêves.
  • Le WILD n'est pas une bonne technique pour un débutant 
   Important !!! Beaucoup trop de personnes commencent par des techniques WILD, soit parce qu'ils trouvent que c'est plus spectaculaire, qu'ils veulent avoir des émotions fortes, soit parce qu'ils ont l'impression (fausse) que c'est plus facile, que ça demande moins d'effort, soit parce que les sujets WILD sont les plus développés sur les forums de rêve lucide. Or si ces sujets sont les plus nombreux, c'est justement parce que presque personne n'y arrive ! Résultat des courses : après plusieurs mois d'essais, ces personnes sont complètement découragées. Elles changent alors pour une méthode d'autosuggestion mais bien sûr, comme elles sont démotivées, elles n'y arrivent pas. Donc : commencez par les techniques DILD (autosuggestion, MILD, TR, voir plus bas) !
Si vous tenez vraiment à essayer le WILD mais que vous n'obtenez pas immédiatement des résultats très encourageants, ne pratiquez par le WILD, ce n'est pas pour vous, ça ne fait que vous casser le moral. Et même avec des résultats rapidement encourageants, nous avons quand même vu des tas de personnes qui n'ont jamais réussi à passer le stade hypnagogique.
Si par contre vous êtes sujet au trouble de la paralysie du sommeil, alors bien sûr le WILD vous est non seulement permis... mais encore fortement conseillé !!!
  • Pratiquez le WBTB
   Il faut absolument savoir que le WBTB est vraiment très utile. Ce n'est pas une technique à proprement parler, il s'agit du fait de se réveiller pendant la nuit pour pratiquer de nouveau l'une des méthodes avant de retourner se coucher. Quelque soit la méthode utilisée, ça multiplie les chances d'avoir un RL par 5. Donc si vous voulez vraiment avoir des RL, il n'y a pas à hésiter : pratiquez le WBTB. Ceci dit, le WBTB n'est pas une technique d'induction ! Il vous faut à côté de ça pratiquer une méthode.
Vous trouverez plus de détails concernant le WBTB ici : Le Wake-Back-To-Bed (WBTB).

  • Les méthodes DILD d'induction
  • L'autosuggestion
   L'autosuggestion est la méthode la plus fréquemment utilisée. Une phrase tout simple comme : "Cette nuit, je vais réaliser que je rêve" donne de bons résultats. N'utilisez pas "je vais faire un rêve lucide" ou "je vais être lucide", surtout si vous débutez, parce que le mot "lucide" ne veut rien dire pour votre subconscient. Pour lui, c'est seulement un mot bizarre. Vous devez utiliser une phrase claire, comme si vous expliquiez la chose à un enfant. Les phrases négatives ("je n'oublierai pas mes rêves") ou les ordres ("Rends moi lucide !") ne marchent pas. Pour que l'autosuggestion marche au mieux, vous devez être dans un état proche du sommeil. Aussi, savoir se relaxer parfaitement est nécessaire (d'ailleurs la relaxation est fondamentale dans la plupart des techniques, alors autant trouver une bonne technique de relaxation). Dernier point : ce n'est pas la peine de répéter la phrase indéfiniment, c'est la meilleure manière d'avoir une insomnie. Relaxez vous, quand vous vous sentez sur le point de dormir, répétez 20 fois la phrase mentalement et dodo. Vous pouvez bien sûr pratiquer le MILD, c'est une forme améliorée d'autosuggestion.
Vous trouverez plus de détails concernant l'autosuggestion ici : L'Autosuggestion.
Vous trouverez plus de détails concernant le MILD ici : La méthode MILD.
  • Les tests de réalité
   Une très bonne idée est de pratiquer à la fois techniques d'autosuggestion et tests de réalité. C'est là que vos signes de rêves sont utiles. Trouvez des signes qui arrivent aussi dans la vraie vie et faites des TR quand ça arrive. Et aussi quand vous voyez un événement bizarre ou étonnant. Il faut plus de 5 TR par jour pour que la méthode soit efficace. Un bon taux est 10 TR par jour. En faire des centaines serait ridicule car vous ne les ferez sans doute pas avec suffisamment d'attention. Renseignez-vous, lisez les textes, guides, forums pour trouver la liste de TR qui vous convient et pour être sûr que vous faites vos TR de la manière correcte.
Vous trouverez plus de détails concernant les TR ici : Les tests de réalité.

  • Derniers conseils
  • Soyez patient !
   Maintenant, vous devez savoir que ces techniques ne marchent pas immédiatement ! Il y a une sorte d'inertie le temps que le message soit assimilé subconsciemment. La durée moyenne avant de faire un premier RL est de 3 semaines (mais ça marche plus vite pour certains). La bonne nouvelle, c'est que cette inertie fonctionne aussi en sens inverse et qu'il est plus facile de faire des RL une fois le premier RL obtenu. Donc ne paniquez pas si vous n'avez pas de RL tout de suite, soyez patient. Induire des rêves lucides s'apparente plus à un marathon qu'à un sprint !
  • Comment savoir si l’on progresse ?
   Mais comment savoir si vous faites des progrès ? Vous pouvez surveiller votre avancement en remarquant combien vous faites de rêves prélucides. Les rêves prélucides sont des rêves où l'on hésite à savoir si c'est un rêve, ou dans lesquels il est question de rêve, de lucidité, de faux-éveils, de détails relatifs à la méthode d'induction que vous utilisez (par exemple, si on utilise la méthode "trouver ses mains", rêver de mains est prélucide. Si vous faites des TR, disons, sur les camions rouges, rêver de camion rouge sera prélucide, etc.) ou encore d'autres rêves spéciaux comme des rêves de vol. Plus vous faites de rêves prélucides, plus vous êtes près de la lucidité. On peut ainsi voir si la méthode marche ou s'il y a un "problème technique". On peut aussi corriger les problèmes : si on fait souvent des faux-éveils (par exemple, où l'on écrit son journal), on peut décider de faire un TR dès qu'on se réveille.
  • Mon premier rêve lucide !
   Ça y est, vous venez de faire votre premier rêve lucide ! mais vous n'êtes pas satisfait parce qu'il était tout rikiki, vous vous êtes réveillé très vite. Pas de souci, c'est un problème de débutant. Les premiers RL des débutants sont parfois courts (mais c'est loin d'être systématique). Leur durée augmente très rapidement, au bout de 5 RL en général. Ne nous demandez pas pourquoi. Un bon moyen de prolonger la durée moyenne de ses rêves lucides  consiste à appliquer la technique de prolongation suivante : elle peut augmenter la durée moyenne des RL de 50%. Dès que vous devenez lucide, regardez vos mains. Dès qu'elles se transforment, vous pouvez regarder le paysage et faire ce que vous voulez. Quand vous remarquez que la lucidité s'abaisse, ou bien toutes les trente secondes en gros, jetez de nouveau un coup d'oeil sur vos mains, etc. Ça booste la lucidité. Vous pourriez aussi faire un TR à la place, mais regarder ses mains est plus simple.

  • Conclusion
   Même si cet article est long il ne contient que l'essentiel.. Il manque encore des tas de choses, comme le détail des méthodes, les techniques de prolongation dans les cas spéciaux, etc. Donc cet article ne vous dispense pas de regarder les autres ! Lisez partout pour bien comprendre les principes.
Pour plus d'information vous pouvez consulter ce sujet de notre forum :  Conseils aux débutants